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 Revelation un petit extre du livre

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2 participants
AuteurMessage
x-Cullen-Familly-x
discution avec edward en cours de biologie
x-Cullen-Familly-x


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Age : 32
Localisation : dans mon lit blotie dans les bras d'edward

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MessageSujet: Revelation un petit extre du livre   Revelation un petit extre du livre Icon_minitimeVen 5 Juin - 9:28

Prologue
♦️


J'avais eu plus que mon compte d'expériences mortifères, phénomène auquel on ne s'habitue pas.
Il semblait cependant inévitable que j'affronte de nouveau la mort. À
croire que j'étais marquée du sceau de la catastrophe. J'avais beau y
avoir échappé à maintes reprises, elle ne cessait de revenir à moi.
Pour autant, cette fois différait beaucoup des précédentes.
Il est possible de fuir celui que l'on craint, de lutter contre celui
que l'on hait. Je savais réagir face à ce genre de tueurs - monstres et
ennemis.
Lorsqu'on aime son assassin, on n'a plus le choix, cependant. Car
comment fuir et lutter si cela signifie blesser l'aimé ? Si la vie est
la seule chose à lui donner, comment la lui refuser ?
Quand on l'aime réellement ?



1
♦️
FIANÇAILLES



« Personne ne te regarde. Personne ne t'observe. Personne ne t'épie », me rassurai-je.
Comme j'étais incapable de mentir de façon convaincante, y compris à moi-même, je me sentis obligée de vérifier, néanmoins.
En attendant que l'un des trois uniques feux de Forks passe au vert, je
jetai un coup d'œil sur ma droite - à l'intérieur de son monospace,
Mme Weber avait le buste tourné dans ma direction. Son regard me
transperça, et je tressaillis. Pourquoi me fixait-elle ainsi ?
N'était-il pas impoli de toiser ainsi les gens ? Ou cette règle ne
s'appliquait-elle plus à moi ? Puis je pris conscience que les vitres
teintées de la voiture étaient si sombres qu'elle ne se rendait sans
doute pas compte que je m'y trouvais, encore moins que je l'avais
surprise en train de me reluquer. Je tâchai de me consoler en concluant
que ce n'était sans doute pas moi qu'elle examinait ainsi, mais le
véhicule.
Mon véhicule. Je poussai un soupir.
Un nouveau coup d'œil, à gauche cette fois. Un gémissement m'échappa.
Deux piétons s'étaient figés sur le trottoir au lieu de traverser la
rue. Derrière eux, M. Marshall était pétrifié dans la vitrine de sa
petite boutique de souvenirs. Du moins n'avait-il pas le nez collé au
carreau. Pas encore.
Le feu passa au vert et, toute à ma hâte de fuir, j'appuyai sur
l'accélérateur sans réfléchir, comme je l'aurais fait pour ébranler mon
antique camionnette Chevrolet. Le moteur grondant comme une panthère en
chasse, la voiture bondit avec une puissance telle que je fus plaquée
sur le siège en cuir noir, et que mon estomac s'écrasa contre ma
colonne vertébrale.
— Aaahhh ! criai-je en cherchant la pédale de frein.
Je l'effleurai, ce qui n'empêcha pas l'engin de s'arrêter net, avec un
soubresaut. Je n'osai inspecter les alentours afin de jauger les
réactions des témoins. Si quelqu'un avait eu des doutes quant au
conducteur de cette automobile, ce n'était plus le cas à présent. De la
pointe de ma chaussure, j'enfonçai l'accélérateur d'un millimètre, et
la voiture repartit à toute vitesse.
Je parvins à atteindre mon but : la station-service. Si je n'avais pas
été fébrile, je ne me serais même pas donné la peine de descendre en
ville. Je me privais de bien des choses, ces derniers mois, des
biscuits aux lacets, rien que pour éviter de passer du temps en public.
Me mouvant comme si je courais un marathon, je ne mis que quelques
secondes à ouvrir le volet du réservoir puis ce dernier, à glisser ma
carte de crédit dans la pompe et le bec verseur dans le réservoir.
Naturellement, je ne pouvais rien pour accélérer le débit, et les
nombres défilèrent avec paresse, comme pour m'agacer.
La journée avait beau être typique - maussade et humide -, j'avais
l'impression qu'un projecteur était braqué sur moi, attirant
l'attention sur la bague délicate à ma main gauche. En pareils moments,
imprégnée du sentiment que des yeux se vrillaient sur mon dos, il me
semblait qu'elle clignotait, tel un néon : « Regardez-moi,
regardez-moi ! »
Je savais qu'il était idiot d'être aussi gênée. Hormis celle de mes
parents, que m'importait l'opinion des gens à propos de mes
fiançailles ? De ma nouvelle auto ? De ma mystérieuse acceptation dans
une université de l'Ivy Leaguel ?
De la carte de crédit noire et luisante qui, après avoir réintégré ma
poche arrière, paraissait brûler comme un fer chauffé à blanc ?
— Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, rouspétai-je dans un souffle.
— Mademoiselle ? lança une voix masculine.
Je me retournai et le regrettai aussitôt. Deux hommes se tenaient
devant un 4 x 4 tape-à-l'œil sur le toit duquel étaient fixés des
kayaks flambant neufs. Ni l'un ni l'autre ne me regardait - ils étaient
bien trop intéressés par la voiture. Personnellement, ce genre de
passion m'échappait - il est vrai que j'étais déjà fière de savoir
repérer les logos distinguant une Toyota d'une Ford ou d'une Chevrolet.
Ce véhicule-là était noir, brillant et joli - pour moi, il restait un
moyen de locomotion.
— Désolé de vous déranger, mais pourriez-vous me dire quel est ce modèle ? demanda le plus grand.
— Euh... une Mercedes, non ?
— Oui, je sais, acquiesça poliment l'inconnu, cependant que son
camarade levait les yeux au ciel. C'est juste que... il s'agit bien
d'une S 600 Guard ?
Il s'était exprimé avec respect. Il se serait bien entendu avec Edward
Cullen, mon... mon fiancé (cette triste vérité était désormais
incontournable, vu que le mariage était prévu pour dans quelques jours).
— Elles ne sont pas encore sorties en Europe, poursuivait le type. Encore moins ici, donc.
Pendant que ses prunelles s'attardaient sur ma voiture - laquelle, à
mes yeux, ressemblait à toutes les autres berlines de la même marque -,
je réfléchis brièvement aux problèmes que me posaient les mots
« fiancé », « mariage », « mari », etc. Des termes auxquels je
n'arrivais pas à donner un sens. Non seulement j'avais été élevée dans
la crainte des robes blanches meringuées et des bouquets, mais il
m'était impossible d'assimiler l'image sérieuse, respectable et terne
de mari avec l'idée que je me faisais d'Edward. C'était comme
d'embaucher un archange en guise de comptable ; je ne l'imaginais pas
dans un rôle aussi commun.
À ma mauvaise habitude, penser à Edward m'entraîna dans un tourbillon
vertigineux de fantasmes. L'inconnu fut obligé de se racler la gorge
pour attirer mon attention. Il attendait encore ma réponse concernant
le modèle de mon véhicule.
— Je n'en ai pas la moindre idée, avouai-je honnêtement.
— Ça ne vous ennuie pas si je me prends en photo à côté ?
Je mis une seconde à comprendre sa requête.
— Vous voulez vraiment être photographié avec ma voiture ?
— Oui. Sinon, personne ne me croira. Ce sera une preuve.
— Hum. D'accord. Pas de souci.
Je m'empressai de terminer le plein et de regagner mon siège afin de me
cacher, cependant que l'enthousiaste sortait un énorme appareil de son
sac à dos. Son ami et lui prirent la pose tour à tour près du capot,
puis à l'arrière.
— Ma camionnette me manque, marmonnai-je pour moi-même.
Ma Chevrolet avait poussé son dernier soupir quelques semaines
seulement après l'accord bancal auquel Edward et moi étions parvenus.
Ce qui était vraiment très, très bien tombé. Trop bien tombé. Un détail
du compromis stipulait en effet que je l'autorisais à remplacer mon
pick-up lorsqu'il rendrait l'âme. Edward avait juré qu'il fallait s'y
attendre ; ma fourgonnette avait eu une longue vie bien remplie avant
de mourir de causes naturelles. Ça, c'était sa version. Naturellement,
je n'avais aucun moyen de vérifier ses allégations, non plus que de
tenter de ressusciter la Chevrolet, puisque mon mécanicien préféré...
J'étouffai dans l'œuf cette pensée, peu désireuse de la laisser
m'entraîner vers des conclusions désagréables. À la place, je tendis
l'oreille à ce que les deux hommes se racontaient, dehors, leurs voix
atténuées par l'épaisseur de l'habitacle.
— ... sur la vidéo en ligne, ils y allaient au lance-flammes. Ça n'a même pas écaillé la peinture.
— Bien sûr que non. Un tank ne viendrait pas à bout de cette merveille.
Mais il n'y a pas de vrai marché pour elle, ici. Elle a surtout été
conçue pour les diplomates du Moyen-Orient, les trafiquants d'armes et
les seigneurs de la drogue.
— Tu crois qu'elle en est ? demanda le plus petit des deux en baissant le ton.
Je me courbai en deux, les joues rouges.
— Bof, répondit le grand. Peut-être. Je ne vois pas qui aurait besoin
de verre antimissile et de deux tonnes de carrosserie blindée par ici.
Elle doit sûrement se rendre dans des parages plus dangereux.
Une carrosserie blindée... deux tonnes de carrosserie blindée. Et du
verre anti-missile ? Super ! Qu'était-il advenu des bonnes vieilles
protections pare-balles ? En tout cas, ce cadeau luxueux avait une
signification, maintenant. À condition d'avoir un sens de l'humour
dévoyé.
Certes, je m'étais attendue à ce qu'Edward tirât avantage de notre
marché, qu'il fit pencher la balance en sa faveur, histoire d'offrir
beaucoup plus qu'il ne recevrait. J'avais accepté qu'il remplace ma
camionnette en temps voulu, n'ayant pas envisagé que ça se produirait
aussi vite. Lorsque j'avais été contrainte d'admettre que la Chevrolet
était devenue une nature morte le long du trottoir, j'avais deviné que
la voiture qu'il comptait m'acheter me mettrait dans l'embarras.
Qu'elle ferait de moi l'objet des regards et des racontars. Et j'avais
eu raison. Cependant, même dans mes pires cauchemars, je n'avais pas
imaginé qu'il m'en donnerait deux.
La voiture « d'avant » et celle « d'après », m'avait-il expliqué quand j'avais piqué une crise.


1. Groupement des universités américaines les plus prestigieuses. Toutes les notes sont du traducteur.
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MessageSujet: Re: Revelation un petit extre du livre   Revelation un petit extre du livre Icon_minitimeVen 5 Juin - 17:08

J'adore ce chapitre !

Avec sa voiture sa me fait trop rire !
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Revelation un petit extre du livre
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